Étienne Vuillaume, La Montagne, 23 juin 2013
Tromboniste de talent, Alain Gibert, né en Haute-Loire en 1947, est décédé cette nuit à l’âge de 66 ans. Il a participé pendant plus de 25 ans à l’une des réussites collectives de la scène du jazz européen: l’Arfi.
Tromboniste de talent, Alain Gibert, né en Haute-Loire en 1947, est décédé dans la nuit dernière au CHU de Clermont-Ferrand à l’âge de 66 ans.
Né en 1947 dans une famille ouvrière du canton de Pradelles, en Haute-Loire, Alain Gibert, étudiant en mathématiques, devient d’abord enseignant. Mais en pleine vague baba cool il découvre la musique en autodidacte à travers sa passion pour le jazz.
D’abord guitariste, il choisit de jouer du trombone en 1975. Membre fondateur de l’Arfi (Association à la recherche d’un folklore imaginaire) implantée à Lyon depuis sa naissance en 1977, Alain Gibert a ainsi participé pendant plus de vingt-cinq ans à l’une des réussites collectives de la scène du jazz européen.
« C’était un être typique, génial. Il était très curieux, très attentif aux autres » se souvient son grand ami et directeur de l’Agence des musiques traditionnelles d’Auvergne, André Ricros.
« Il a beaucoup participé à la création d’un jazz français contemporain, mais aussi à la musique pour le jeune public »
Dès 1980 Alain Gibert côtoie en effet Steve Waring tant sur scène que pour l’écriture de nombreuses chansons : La Baleine Bleue, Les Grenouilles, Le Matou revient…
« Très enraciné dans son histoire, il a aussi beaucoup compté dans le domaine des musiques traditionnelles d’Auvergne, rappelle André Ricros. C’est une véritable signature musicale, une école à lui tout seul ».
En mars dernier, ce tromboniste hors pair était monté sur scène dans le Cantal avec la Cie de l’Auvergne Imaginée au musée de la Haute-Auvergne à Saint-Flour avec son fils Clément pour livrer « la teneur de ces rêves de géants », qu’étaient pour lui les volcans d’Auvergne.